Le laboratoire d’histoire permanente est dirigé par Antoine de Baecque. Romain Lacroix, chargé de programmation au service de la parole, assure le lien entre le laboratoire et le Centre Pompidou.
Le laboratoire compte cinq chercheurs associés qui travaillent en étroite collaboration avec des agents du Centre :
Marion Boudier
Marion Boudier est dramaturge et maîtresse de conférences en Études théâtrales à l’Université de Picardie Jules Verne, membre du Centre de Recherche en Arts et Esthétique (CRAE). Agrégée de Lettres modernes, ancienne élève de l’École Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines, elle a consacré sa thèse à « la représentation du monde sans jugement : réalisme et neutralité dans les dramaturgies contemporaines » (dir. Jean-Loup Rivière). Ses travaux portent sur les écritures textuelles et scéniques immédiatement contemporaines, la dramaturgie, les processus de création, et les liens entre art, pédagogie et recherche.
Membre jr. de l’Institut Universitaire de France depuis 2021, elle développe actuellement ses recherches autour des processus de création documentées/documentaires en s’intéressant plus particulièrement aux usages du document par les interprètes à travers le projet ADOC (« L’Acteur·rice et le Document »). Elle a co-réalisé le site Internet « Grande leçon de théâtre d’Oriza Hirata » pour l’UOH (2012) et est l’auteure de plusieurs articles et ouvrages sur le théâtre contemporain, notamment De quoi la dramaturgie est-elle le nom ? (L’Harmattan, 2014) co-écrit avec le collectif de la revue Agôn, Artistes-chercheur·e — Chercheur·e-artiste, Performer les savoirs (Les presses du réel, 2022) co-dirigé avec Chloé Déchery, et deux volumes consacrés à l’œuvre de l’auteur-metteur en scène Joël Pommerat parus aux éditions Actes Sud (2015 et 2019 — Prix du Syndicat de la critique, Meilleur livre sur le théâtre). Depuis 2013, elle travaille comme dramaturge avec la Compagnie Louis Brouillard/Joël Pommerat pour des créations au théâtre et à l’opéra (Une année sans été, Ça ira (1) Fin de Louis, Pinocchio, L’Inondation, Contes et légendes). Elle a également collaboré avec Ève Chems de Brouwer, Julien Brun et Bernard Stiegler, Gérard Potier, Guillermo Pisani…
Marion Boudier est responsable du groupe spectacles vivants du laboratoire avec Linus Gratte, chargé de programmation au service des spectacles vivants.
Boris Hamzeian
Boris Hamzeian (PhD École Polytechnique Fédérale-EPFL, 2021) est architecte et chercheur post-doc en Histoire de l’architecture. Ses recherches portent sur l’architecture d’avant-garde d’après la Seconde Guerre mondiale et, plus particulièrement, sur l’architecture dite « technomorphe », c’est-à-dire les expériences qui transposent les processus de fabrication, les méthodes ou l’esthétique de l’industrie et de la technologie dans l’architecture. Il a publié des articles sur l’histoire du Centre national d’art et de culture Georges Pompidou (sujet de sa thèse de doctorat, 2021) et du groupe UFO, ainsi que sur les œuvres de OMA et Aldo Rossi. Il est l’un des commissaires de l’exposition « Unidentified Flying Object (UFO), performer l’architecture » qui se tient au FRAC Centre-Val de Loire d’avril 2022 à janvier 2023.
En tant que chercheur au service d’architecture du Centre Pompidou (MNAM-CCI), Boris Hamzeian poursuit actuellement ses recherches sur l’histoire de l’architecture et de la construction du Centre Pompidou, en s’intéressant plus particulièrement aux modifications et aux restaurations que l’institution a subies au cours des cinquante dernières années. Parallèlement, en tant que chercheur invité à l’école de l’Architectural Association à Londres et à l’école d’architecture de l’Université de Princeton, il approfondit son étude de l’architecture « technomorphe » avec des recherches sur les origines du groupe Archigram.
Ses recherches ont été financées par la Commission fédérale des bourses d’études pour étudiants étrangers (FCS, 2015-2018), le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS, 2018, 2022) et la Direction générale de la créativité contemporaine du ministère de la Culture dans le cadre du programme Italian Council (9e édition, 2020). Sa thèse de doctorat a été sélectionnée pour le Prix de la meilleure thèse EPFL 2022 ; il a remporté le Prix Lino Gentilini 2022 (en collaboration avec l’Université de Trente). Il est membre du comité scientifique de la revue Archphoto 2.0, membre de la Construction History Society et cofondateur de False Mirror Office.
Avec Actar Publishers, il a publié en 2022 les monographies : Unidentified Flying Object for Contemporary Architecture: UFO’s Experiments between Political Activism and the Artistic Avant-garde (avec Beatrice Lampariello) et Live Centre of Information. De Pompidou à Beaubourg. 1968-1971.
Boris Hamzeian est responsable du groupe architecture.
Alice Leroy
Alice Leroy est chercheuse et enseignante en Études visuelles et cinématographiques. Maître de conférence à l’Université Gustave Eiffel, ses travaux portent sur les relations entre sciences et esthétique à travers les imaginaires visuels du corps. Ses recherches actuelles portent sur les dispositifs de médiation de l’invisible (fantasmagorie, radiographie, thermographie…) et sur les images et récits des mondes autres qu’humains, entre sciences et fictions.
Elle développe en parallèle des activités de programmation de films et de critique en tant que membre de la rédaction des Cahiers du cinéma. Elle collabore depuis une dizaine d’années au festival international de films documentaires Cinéma du Réel au Centre Pompidou où elle a contribué à créer le programme de rencontres « Festival parlé » consacré aux écritures documentaires dans les arts et les sciences sociales aujourd’hui. Elle travaille également pour le Franska Filmfestivalen de Stockholm, où elle est chargée d’un programme de projections et conférences à la Cinémathèque suédoise. Membre du comité du film ethnographique, elle participe à la vie du festival Jean Rouch au Musée de l’Homme et hors les murs (Mucem à Marseille, Musée des Confluences à Lyon).
Alice Leroy est responsable du groupe cinéma.
Ekaterina Odé
Docteure en Philosophie et en Études cinématographiques, post-doc à l’Université Bauhaus à Weimar (GRAMA : 2022-2024), chercheuse associée à l’EA SACRe, École Normale Supérieure, elle est également membre du département Humanisme Numérique du Collège des Bernardins dans le cadre du programme de recherche « Affects numériques : Éthique, Esthétique, Anthropologie ».
Sa thèse interdisciplinaire (ENS, SACRe) intitulée : « La voix sans phénomène. La théorie acousmatique à l’épreuve du cinéma » (sous la dir. d’Antoine de Baecque et de Jocelyn Benoist) a été consacrée au mouvement de la théorie française des médias (Pierre Schaeffer, Michel Chion) et, en particulier, au phénomène de la voix acousmatique et au son au cinéma. En partant de sound studies, de la philosophie des médias et de la nouvelle phénoménologie française, ses recherches portent sur l’affectivité à l’âge numérique, l’anthropologie philosophique des médias, l’esthétique du cinéma, mais aussi sur le son enregistré et la musique concrète.
Ekaterina Odé est responsable du groupe musiques et sons.
Capucine de Rochambeau
Capucine de Rochambeau est chercheuse invitée à la Cinémathèque française – lauréate de la Bourse Jean-Baptiste Siegel 2023-2024. Après trois années de classes préparatoires littéraires spécialité italien au lycée Henri IV, elle a fait un Master Industries culturelles France-Italie à la Sorbonne Nouvelle durant lequel elle a effectué un stage de six mois à la Programmation et aux Archives (fonds François Truffaut) de la Cinémathèque française. Elle a ensuite intégré le Master 2 Études cinématographiques et audiovisuelles. Son mémoire a porté sur : « La fin d’une époque du cinéma : Le Mépris (1963) de Jean-Luc Godard, La Nuit américaine (1973) de François Truffaut. »
Capucine de Rochambeau est responsable du carnet de recherche Hypothèses, d’Agorakit, de la newsletter et de la coordination des groupes de travail.